Les marchés prolongent leur détente après un mois d'avril très chahuté. Bien qu'étant encore très suivies, les annonces de D. Trump sont de moins en moins impactantes. L'EURO STOXX 50 NR retrouve ainsi ses niveaux d'avant 2 avril, ou « jour de la libération » des Etats-Unis. L'indice atteint les +5,4% sur le mois. Dans son sillage, le crédit progresse de +0,5% et +1,4% respectivement sur les segments Investment grade et haut rendement.
DNCA Eurose ERE poursuit sa bonne dynamique sur le mois (+1.45%) pour s'afficher à +5.72% depuis le début d'année.
La contribution des actions est positive sur le mois grâce notamment au secteur bancaire (BNP Paribas, Commerzbank et Société Générale) ainsi qu'à Thales. Au cours du mois, le fonds initie une nouvelle position avec l'entrée en portefeuille d'Enel, premier énergéticien italien intégré (production et distribution) qui opère outre en Italie, sur la péninsule ibérique et en Amérique Latine. Avec un PER inférieur à 12x, l'action se traite avec une décote par rapport au pairs européens et le levier de 2,5x reste sain, permettant à la fois d'accélérer le développement des réseaux et d'offrir un rendement du dividende supérieur à 5,8%. Sur les titres faisant l'objet d'une offre, le fonds se renforce (Grupo Catalana Occidente, Just Eat Takeaway et Verallia) et entre 2 nouvelles positions (Covestro et Esso). Les renforcements internationaux se poursuivent sur les titres Commerzbank, CTP, Intesa SanPaolo, Siemens et wienerberger ; à l'inverse, les sociétés françaises, dont principalement les banques, sont allégées. A fin mai, l'exposition nette du fonds aux actions est de 23,9% (et 22,3% hors opérations de portage) après un renforcement de la couverture (3,2%).
Au sein du portefeuille obligataire, à mesure que le marché du crédit se renchérit, le risque est progressivement diminué, par l'allègement d'émetteurs à haut rendement (Ardagh Metal Packaging, ams-OSRAM, Forvia, Volvo Cars, Cheplapharm) ou cycliques (Traton, Südzucker), par la cession des obligations convertibles Iberdrola suite à la belle performance après l'émission. Dans cette même optique, la ligne d'Espagne 2034 est renforcée, tout comme le secteur pharmaceutique (Ipsen, IQVIA, Lundbeck). Enfin, le marché primaire permet de renforcer le secteur financier, notamment des Tier 2 (investment grade) au rendement confortable (Bankinter, ING, Lloyds Banking, AXA). La duration est augmentée par ces opérations et par le renforcement de la position dérivée sur l'Allemagne 5 ans, pour atteindre 3,2 en fin de mois.
Les marchés ont retrouvé tout leur optimisme – et leur valorisation – d'avant les annonces massives de D. Trump. Or, il est difficile d'imaginer que les mesures douanières à l'œuvre déjà aujourd'hui, les menaces en cours et surtout l'incertitude généralisée ne se fassent pas sentir dans l'économie mondiale. Nous préférons conserver une certaine prudence dans la gestion : le taux d'exposition net aux actions (hors opérations de portage) est revu à 22%, les investissements en crédit restent défensifs avec une duration augmentée à 3,2. Ainsi, notre capacité d'intervention si les marchés réagissent dans les semaines à venir reste entière.